Accueil » Dire ou ne pas dire, là est la question – Conseil d’expert

DIRE OU NE PAS DIRE, LÀ EST LA QUESTION…

Faut-il informer de son handicap?

Vous avez le droit de ne rien dire (cf « Quelle démarche adopter« ).

Est-ce opportun?

  • Quand de ce partage avec un employeur, des solutions humaines, administratives, financières et techniques au bénéfice de votre « employabilité » peuvent être mises en place?
  • Quand parmi ces mêmes employeurs, certains sont en recherche de profils comme le vôtre, d’autre en ont l’ambition?

Vous êtes libre de le dire ou pas.
De vous à moi, pourquoi cacher, souffrir peut-être?
Pis ! être moins opérationnel quand vous avez le droit d’être ce que vous êtes?
Ce n’est qu’un statut administratif, qui s’il vous situe, vous protège tout au long de sa validité de toute discrimination, de toute mise à l’écart.

Vos compétences, expériences et capacités ne sont pas remises en causes. Vous le savez, et devez le faire savoir.
Vos interlocuteurs ont besoin de vous pour comprendre, s’emparer, agir.
Sans vous, rien ne peut changer.

Quand l’enjeu premier est : travailler ensemble!

Faisons le point

Vous vous interrogez pour engager une RQTH?

En connaissez-vous les enjeux?  Lisez notre page « comment être reconnu administrativement? » ou téléchargez notre Livret RQTH

Vous n’êtes pas QU’UN travailleur handicapé, ne l’oubliez pas.
Vous êtes un professionnel avec un handicap. En sachant que 80% des handicaps sont invisibles, ce qui est peut-être votre cas et que 90% ne demandent pas d’aménagement spécifique.

Vous avez une RQTH ?

Différents cas de figure:

  • Vous connaissez votre interlocuteur?
  • Votre RQTH date d’avant votre dernière rencontre?
  • Le savait-il alors?

Là aussi, si cela ne se voit pas et n’entrave aucune de vos activités professionnelles, vous êtes seul juge.
En en parlant, vous trouverez de l’écoute, de la bienveillance, de l’aide et du soutien.
En ne disant rien, vous pouvez susciter des interrogations, des déconvenues, des interprétations, des rendez-vous manqués, des éloignements.

  • Votre situation a évolué depuis votre dernière collaboration, rencontre?

Il est préférable qu’il le sache.
L’évolution n’étant pas synonyme de dégradation. Votre santé peut s’être améliorée par un nouveau traitement, un suivi médical, une aide technique.
Découvrir votre situation au moment du rendez-vous peut être mal perçu.
Bien entendu, ceci est un conseil à mesurer selon votre réalité, la qualité de vos relations, de vos collaborations passées.

  • Vous ne connaissez pas votre interlocuteur?
  • Vous présentez une candidature spontanée?

Mettez en avant vos expériences, vos références métiers, vos études.
Le tout accompagné d’informations sur votre handicap, sa réalité, ses besoins, et surtout les solutions que vous maîtrisez, permettant de rassurer votre contact, de lui permettre de projeter votre collaboration dans l’organisation du travail, d’anticiper en y intégrant vos solutions, votre savoir faire, votre professionnalisme.
Et si ce n’est pas pour tel poste, en amont pensez à d’autres postes où vous seriez peut-être plus en phase avec ses attentes et vos possibilités. Un rôle peut être réécrit, relu, confié à un autre profil que prévu… Bien des personnages restent assis, couchés… Où pourraient être interprété ainsi.

Où et quand informer?

Le plus opportun est de le préciser dans la lettre de motivation, sans focaliser, sans appuyer.
Situez ce que votre handicap génère comme besoins, les solutions que vous avez identifiées, mises en place…
Appuyez davantage sur le fait que cette réalité ne vous empêche pas de travailler, mais nécessite de travailler autrement, avec des résultats attendus, identiques à quiconque.

Vous pouvez aussi, librement, sans obligation, l’afficher dans les informations administratives qui figurent sur votre CV.

Peut-être ne le savez vous pas, mais nombreuses sont les productions qui cherchent des profils comme le vôtre.
Ce peut-être une bonne chose finalement que de ne pas le taire.

Vous devez vous sentir à l’aise avec votre situation dans son quotidien et l’environnement métier.
Vous devez partir du fait que l’autre n’est pas fermé, mais a besoin de savoir, de comprendre, pour ne pas refuser par facilité.

Le dire ou pas, si vous voulez mon avis, plus on en parle, moins on en parlera.
Pour cela comme pour tout…

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